
Organisation du r�seau d�partemental varois de biovigilance : 37 parcelles sous haute surveillance !

Dans le cadre de son service public l’antenne viticole de la chambre d’Agriculture du Var r�alise historiquement des suivis sur le terrain de parcelles de vignes pour r�diger et mettre � la disposition des viticulteurs des avertissements agricoles de qualit�.
Afin d’optimiser, de p�renniser ce travail, et de donner plus de r�activit� � nos pr�conisations, un r�seau de r�f�rence a �t� sp�cialement imagin� depuis maintenant quatre ann�es.
Le r�seau d�partemental varois de biovigilance� qui compte actuellement 37 parcelles est maintenant fig� (c'est-�-dire que ce sont les m�mes parcelles g�o-r�f�renc�es qui sont suivies chaque ann�e depuis 4 ans), il est plus repr�sentatif de l’ensemble des c�pages et concerne la totalit� des zones viticoles et des appellations varoises.
Cette �volution conf�re � notre publication hebdomadaire ��L’Info Agro-Viticole�� une r�elle dimension d�partementale et fid�le de la viticulture Varoise. |
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Plusieurs objectifs prioritaires et un protocole d’observation rigoureux
Les objectifs prioritaires de ce suivi sont :
de recueillir des informations phytosanitaires,
de suivre l’�volution des stades ph�nologiques,
du comportement physiologique de la vigne,
de r�aliser des pr�conisations de qualit�.
Ces 37 parcelles sont visit�es chaque semaine et contr�l�es selon un protocole d’observation rigoureux. Protocole qui est d’ailleurs suivi plus largement par nos coll�gues des autres chambres d’agriculture (13, 84…) ce qui permet des �changes d’informations efficaces, sachant que nous travaillons de la m�me fa�on et que les observations sont � la fois quantitatives et qualitatives. Cette articulation interr�gionale permet en outre une meilleure optimisation des fonds publics.
Les parcelles choisies sont �galement repr�sentatives des modes de production que l’on rencontre dans le var. En effet, certaines d’entre-elles sont conduites selon le principe de l’agriculture biologique, d’autres selon le principe de la lutte raisonn�e ou se voient appliquer le cahier des charges ��Terra Vitis��, et d’autres encore sont conduites en conventionnel. De m�me, il a fallu trouver un subtil �quilibre dans le choix des situations parcellaires et des c�pages du point de vue de la r�ceptivit� aux parasites et maladies. On trouve dans notre r�seau autant de parcelles conduites par des coop�rateurs que des caves particuli�res.
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Les principales maladies et ravageurs de la vigne (mildiou, o�dium, vers de grappe…) sont donc sous �troite surveillance, mais le protocole pr�voit �galement des contr�les r�guliers sur les auxiliaires (insectes et acariens utiles), les ravageurs secondaires comme les boudragues, les cicadelles, et il est m�me possible de noter les accidents climatiques (casse au vent, gr�le…) ou physiologiques (carence…). faciliter la communication vers les viticulteurs sur l’�volution des stades ph�nologiques de la vigne, nous avons d�coup� le d�partement en 4 grandes zones de pr�cocit� apr�s analyse de nombreuses donn�es climatiques issues de notre r�seau de stations m�t�orologiques. Une carte est donc propos�e aux viticulteurs dans notre bulletin avec un code couleur tr�s simple ce qui permet � chacun de se situer rapidement.
Dans un avenir proche les zones de pr�cocit� seront plus pr�cices puisque le mod�le d'estimation des temp�ratures selon le projet MITEF, en partenariat avec le CIRAME, se concr�tise, il deviendra alors possible de simuler le d�veloppement des maladies et des ravageurs et de r�aliser des zonages � l'�chelle de la parcelle sur les diff�rentes communes du d�partement.
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Des contr�les hebdomadaires saisis dans une base de donn�es r�gionale
Les contr�les hebdomadaires sont r�alis�s par des techniciens exp�riment�s de la Chambre d’Agriculture du Var qui se partagent le territoire selon un d�coupage g�ographique. Les r�sultats des observations sont imm�diatement rentr�s dans une base de donn�es r�gionale "ORACLE" ce qui permet � la fois de r�aliser des synth�ses et bilans rapides par c�page, par secteur g�ographique, par maladie ou ravageur, mais �galement de capitaliser l'information afin de pouvoir comparer ais�ment les ann�es, du point de vue de la pr�cocit� ou de la pression parasitaire.
Ces bilans sont utilis�s lors d’une r�union qui se d�roule � la Chambre d’Agriculture du Var � Vidauban tous les mercredis apr�s-midi. Tous les techniciens viticoles d�partementaux sont convi�s pour la r�daction de ce bulletin afin d’�changer les informations sur leurs observations de la semaine. Le plus souvent ce sont 6 � 10 techniciens qui travaillent ensemble pour aboutir � l’�laboration de ��L’Info Agro-Viticole��. Pour compl�ter un peu plus tout ce travail, nous suivons sp�cifiquement 4 parcelles �observatoires non trait�s� sur le d�partement. Ces observatoires phytosanitaires (2 pour le mildiou et 2 pour les vers de grappe) permettent de suivre les �volutions naturelles du parasitisme sans qu'aucune intervention chimique ne soit r�alis�e. |
Carte �labor�e en partenariat avec le CIRAME
dans le cadre du projet r�gional MITEF |
Cela permet en ce qui concerne le mildiou de caract�riser le risque pour le mill�sime en cours et �galement de r�aliser des comparaisons avec d'autres ann�es et ainsi d'affiner les conseils promulgu�s dans l’Info Agro-viticole. Pour ce qui est des vers de grappe, l'objectif est de valider les donn�es fournies par le mod�le de pr�vision informatique, mod�le qui est largement utilis� notamment pour les d�clenchements des interventions en premi�re g�n�ration sur les secteurs o� cela est n�cessaire.
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Un bulletin moderne, interactif, et largement diffus�
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L’exp�dition par mail se fait imm�diatement apr�s sa r�alisation, et aujourd’hui ce sont plus de 450 abonn�s qui re�oivent sans d�lai le mercredi apr�s-midi ce document. La mise en ligne pour consultation ou t�l�chargement sur le site de la Chambre d’agriculture (www.ca83.fr) est concomitante � l’envoi du bulletin.
Pour recevoir L’Info Agro-Viticole, c’est tr�s simple, il suffit de s’inscrire en ligne sur le site de notre compagnie. L’inscription est gratuite et vous permet de recevoir le Guide des Vignobles qui est un document indispensable et compl�mentaire au bulletin d’information. Ce document traite par ailleurs plus g�n�ralement de la conduite de la vigne, en passant en revue les aspects concernant le palissage, la plantation, le choix des porte-greffes et des clones de c�pages…La r�activit� est beaucoup plus importante que ces derni�res ann�es o� l’envoi du bulletin �tait r�alis� en grande partie par courrier.
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De plus l’Info Agro-Viticole est �dit� sous un format qui laisse la possibilit� d’ins�rer des photos, des graphiques en couleur et des liens sur lesquels il suffit de cliquer pour se rendre sur un site internet qui apporte des compl�ments d’informations. Par exemple nos graphiques m�t�os sont actualis�s toutes les semaines pour toutes les stations et sont disponibles en ligne en consultation ou t�l�chargement gratuitement. De m�me la cartographie du d�veloppement du mildiou est elle aussi actualis�e en temps r�el et disponible sur le site internet.
Par contre ces nouveaux modes de diffusion n�cessitent un relai local (cave, groupement, distributeur…) pour ceux qui ne sont pas encore �quip�s d’un ordinateur et d’une connexion internet. Le suivi de l’ensemble des parcelles du r�seau et le traitement des donn�es n�cessite un investissement humain cons�quent pour notre compagnie. Toutes les semaines et tout au long de la saison, ce ne sont pas moins de 4 techniciens qui se partagent le d�partement, pour r�aliser ce monitoring, les saisies dans la base de donn�es, la r�alisation des bilans, la mise � jour des donn�es m�t�os et des mod�les de pr�vision des risques. |
Apparition du mildiou par commune de d�but avril � mi juillet : |
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Le guide des vignobles 2008, l’Info Agro-viticole, le site Internet�: Trois maillons indissociables du raisonnement pour la conduite du vignoble
� L’Info Agro-Viticole, le guide des Vignobles, le site internet (www.ca83.fr) constituent donc actuellement des outils incontournables pour affiner la lutte au travers du risque encouru (traiter ou ne pas traiter) et du choix du produit.
L’objectif prioritaire bien indiqu� dans les nouvelles orientations de la compagnie �tant une agriculture durable, une agriculture rentable et citoyenne au travers des territoires. Les informations que nous mettons � disposition des viticulteurs varois au travers de ces trois moyens de communication, permettent de mettre en œuvre la conduite et la protection du vignoble d’une mani�re raisonn�e et raisonnable en prenant de plus en plus en compte les aspects environnementaux et territoriaux.
Sur ce dernier point, une information ponctuelle est �galement envoy�e par mail, � partir du listing des abonn�s de chaque commune, � chaque fois qu’un nouveau foyer de mildiou est d�couvert. Ceci permet de garder un lien permanent avec les viticulteurs, d’informer plus rapidement et de mani�re cibl�e, de l’�volution de la situation sanitaire.
En termes de territorialisation, il est int�ressant de noter que nos abonn�s sont �quitablement distribu�s dans les diff�rents territoires du d�partement, il en est de m�me pour la localisation de nos parcelles de r�f�rences. |
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Un r�seau qui sert d’ossature � d’autres projets utiles
D’autre part ce r�seau de parcelles de r�f�rence sert de support, d�s cette ann�e 2008, � la mise en place du suivi de la contrainte hydrique des sols viticoles Varois. En effet plusieurs de nos parcelles sont et seront �quip�es d’outils de mesures permettant de piloter l’irrigation des vignes, aussi bien en termes de quantit�s que de p�riode d’irrigation. Ces outils d’aide � la d�cision fonctionnent sur la base d’informations de l’ass�chement du sol r�cup�r�es par une batterie de tensiom�tres, compl�t�es par les donn�es du mod�le de pr�vision de bilan hydrique, et de notre r�seau de stations m�t�orologiques. L’id�e est d’apporter aux viticulteurs qui ont investis dans des installations d’irrigation une information neutre et objective de fa�on � rationaliser les usages �ventuels de l’eau.
Un autre projet s’appui �galement sur ce r�seau et consiste � r�aliser chaque ann�e un suivi de l’ensemble des parcelles de r�f�rences par analyses foliaires au d�but de la v�raison. Ce suivi apporte des informations sur l’assimilation des �l�ments min�raux majeurs mais aussi des oligo-�l�ments pour chaque campagne viticole. La �galement les r�sultats sont mis en commun au niveau de l’arc m�diterran�en de fa�on � constituer une base de donn�es utilis�e pour affiner et caler les normes d’interpr�tation et am�liorer ainsi les conseils de fertilisation. |
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Un r�seau qui permet une biovigilance pr�ventive
Ce r�seau viticole d�partemental permet aussi d’assurer une biovigilance dans le sens ou l’ensemble des contr�les r�alis�s du d�bourrement � la vendange permet la collecte d’une multitude d’informations qui sont trait�es en fin de campagne sous forme de bilans et analyses. Il est donc possible de constater l’apparition, la recrudescence ou inversement la disparition de certains ravageurs ou maladie. Cela a �t� le cas de Metcalfa Pruinosa sp (la cicadelle pruineuse) qui apr�s plusieurs ann�es de pr�sence et de d�g�ts a maintenant quasiment disparue du d�partement. La mise en œuvre de la lutte biologique � l’aide de N�odryinus typhlocibae a donc parfaitement bien fonctionn�.
Les tendances qui se dessinent ainsi d’ann�e en ann�e nous permettent d’adapter nos pr�conisations au travers du bulletin, de fa�on � obtenir une bonne ad�quation entre les conseils promulgu�s et la r�alit� du terrain.
Par exemple les contr�les que nous r�alisons par pi�geage sur la cicadelle de la Flavescence dor�e, nous permettent d’estimer son niveau de pr�sence et sa localisation g�ographique.
Cet insecte faiblement pr�sent dans le d�partement est vecteur d’une virose tr�s grave pour la vigne, puisque une parcelle touch�e par la flavescence dor�e conduit � l’arrachage des vignes atteintes et � l’application massive d’insecticides dans tout le secteur concern�. (Lutte rendue obligatoire par arr�t� pr�fectoral). La maladie par contre, elle, n’est pas encore pr�sente dans notre d�partement et nos contr�les pourront peut-�tre permettre de d�tecter au plus t�t les premiers foyers. L’objectif serait d’�viter une installation massive de la maladie dans le d�partement, synonyme d’applications d’insecticides (3 traitements/an) provoquant d’importants d�s�quilibres dans l’�cosyst�me et de nuisances environnementales. |

Le r�seau d�partemental varois de biovigilance�: Un v�ritable couteau suisse !
Ce r�seau tel qu’il est constitu� aujourd’hui, permet d’avoir chaque semaine une vision instantan�e de la situation phytosanitaire, de l’�volution des stades de croissance, du comportement physiologique des vignes et des besoins �ventuels d’irrigation, mais il �claire �galement les viticulteurs sur la conduite de leur vignoble et donne une visibilit� � leur m�tier gr�ce aux bilans r�alis�s en fin de campagne qui apportent une vision globale pluriannuelle.
En compl�ment de tous ces services ��publics��, les viticulteurs peuvent s’ils le souhaitent se rapprocher du P�le viticole et œnologique pour obtenir des informations sur nos prestations de services payantes. Notre catalogue de prestations permet de r�pondre � des besoins bien identifi�s, cibl�s et personnalis�s.
N’h�sitez-pas � vous renseigner en t�l�phonant au 04 94 99 74 00. |

Bilan de campagne :


Bilan climatique :
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Des pr�cipitations printani�res importantes qui ont peturb� la floraison et favoris� le d�veloppement du mildiou... |

Bilan ph�nologie :
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Bilan Phytosanitaire : Mildiou, O�dium, Vers de la grappe
Mildiou : |
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La campagne a �t� difficile compte tenu de la climatologie printani�re particuli�re |
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Comportement des observatoires mildiou : L'�volution est explosive et les contaminations primaires sont conformes aux sorties dans le d�partement... |
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O�dium et Vers de la grappe :
Rien de particulier � signaler, l'O�dium � dans l'ensemble bien �t� contr�l�, c'est g�n�ralement le cas les ann�es � forte pression mildiou (nombre de traitements importants), la pression Vers de la grappe reste moyenne � faible sur l''ensemble du d�partement hormis quelques secteurs...
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Suivi de la contrainte hydrique :
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Globalement, les vignobles du d�partement n’ont� subi qu’une contrainte hydrique l�g�re � faible,et ce pendant la p�riode de maturation. |
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La qualit� de la r�colte 2008 est directement corr�l�e � la situation g�ographique des vignobles.
L’�cart entre ces deux parties du d�partement n’a jamais �t� aussi grand en terme de pr�cocit� et de maturit�.
C’est un mill�sime qui est sans aucun doute marqu� par son h�t�rog�n�it�, le meilleur comme le pire est attendu.
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Bilan de la campagne viticole sur le plan �conomique – source CIVP
Les sorties de chai � fin juillet (donn�es CIVP) :
Globalement pour les 3 AOC proven�ales consid�r�es, la campagne s’est bien d�roul�e...
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Mais la situation diff�re suivant les appellations�: |
Estimations CIVP au 4 septembre (d'apr�s donn�es DRM, f�d�rations, et syndicats)
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Les situations varient suivant les appellations� |
Les cours du vrac (donn�es CIVP)
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Les cours du vrac continuent leur progression...

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